Mariage et PACS

MARIAGE

Conditions relatives aux futurs époux :
Majorité : Il faut être majeur pour se marier.
Une dispense d’âge peut être accordée, exceptionnellement, par le procureur de la République pour des motifs graves.

Monogamie : vous ne devez pas être déjà marié, que ce soit au regard de la loi française ou d’une loi étrangère.

Attention : une personne en instance de divorce ou simplement séparée de corps est considérée comme encore mariée. Par contre, il est possible d’être déjà engagé par un Pacs, conclu ou non avec le futur époux.

Absence de lien de parenté ou d’alliance : un lien de parenté ou d’alliance trop proche est une cause d’empêchement du mariage.

Consentement : chacun doit consentir au mariage, de façon libre et éclairée. Si l’un des futurs époux est sous tutelle ou sous curatelle, il doit obtenir l’accord du curateur, du juge des tutelles ou du conseil de famille.

À défaut de consentement libre et éclairé, le mariage est déclaré nul sur demande d’un des époux ou du procureur de la République, dans un délai de 5 ans.

Nationalité : si les 2 personnes sont de même sexe, ni l’une ni l’autre ne doit être citoyen d’un des pays suivants : Algérie, Bosnie-Herzégovine, Cambodge, Kosovo, Laos, Maroc, Monténégro, Pologne, Serbie, Slovénie, Tunisie.

Commune de mariage
Le mariage est célébré dans une commune avec laquelle au moins l’un des deux a des liens durables, de façon directe ou indirecte (via un parent).
Commune en lien direct avec au moins un des futurs époux
Le mariage peut être célébré dans la commune où l’un des futurs époux a : – son domicile ou sa résidence établie par au moins 1 mois d’habitation continue.

Si le mariage est célébré dans la commune où l’une des personnes a son domicile, aucune condition de durée n’est exigée.

Dans le cas d’une simple résidence, celle-ci doit se manifester par une habitation continue au minimum pendant le mois qui précède la date de la publication des bans.

L’officier de l’état civil s’assure dans tous les cas qu’au moins l’une des personnes a des liens durables avec la commune.

Commune en lien avec un parent d’un des futurs époux
Le mariage peut également être célébré dans la commune du domicile d’un des parents des futurs époux.

À noter : la mairie peut exiger la preuve de la domiciliation du ou des parent(s).

Dépôt du dossier de mariage
Pièces à fournir :
Chacun des futurs époux doit fournir les pièces suivantes :

– Pièce d’identité.
– Justificatif de domicile ou de résidence (1 ou 2).
– Informations sur les témoins (noms, prénoms, date et lieu de naissance, profession et domicile, copie de leur titre d’identité).
– Copie intégrale d’acte de naissance : de moins de 3 mois si le service délivrant la copie se trouve en France et de moins de 6 mois si le service délivrant la copie se trouve à l’étranger.

S’il est étranger, le futur époux doit fournir des documents spécifiques à sa nationalité (se renseigner à la mairie ou au consulat).

Si un contrat de mariage est conclu, il faut fournir le certificat de notaire.

Dans certaines situations familiales particulières (veuvage, par exemple), des pièces complémentaires peuvent être demandées.

Audition préalable des futurs époux : L’officier d’état civil peut auditionner les futurs époux ensemble. S’il l’estime nécessaire, il peut également demander à s’entretenir séparément avec l’un ou l’autre. Cette audition est obligatoire mais peut, à titre dérogatoire, ne pas avoir lieu, en cas d’impossibilité ou si elle n’apparaît pas nécessaire à l’officier d’état civil.

L’officier peut demander la présence d’un traducteur ou d’un interprète, si l’un des futurs époux est sourd, muet ou ne comprend pas la langue française.

Si un des futurs époux réside à l’étranger, l’audition peut être effectuée par l’autorité diplomatique ou consulaire territorialement compétente.

Contestation du dossier de mariage
Que ce soit avant ou après l’audition, la mairie ne peut pas d’elle-même refuser un dossier de mariage. Mais elle peut demander au procureur de la République d’interdire la célébration du mariage souhaité.

Publication des bans
L’annonce officielle du prochain mariage est réalisée par la publication d’avis appelés bans. Ils contiennent les prénoms, noms, professions, domiciles ou résidences des futurs époux, ainsi que le lieu où le mariage doit être célébré.

Ils sont affichés à la porte de la mairie du mariage, ainsi qu’à celle des mairies où l’un ou l’autre des époux a son domicile.

Célébration du mariage
Date : Le mariage ne peut pas être célébré moins de 10 jours après la publication des bans (non compris le jour de la publication). Le mariage ne peut donc pas être célébré avant le 11ème jour. De plus, il doit être célébré dans l’année qui suit l’expiration de ce délai de 10 jours.

Le jour de la célébration du mariage est fixé en accord avec la mairie et les futurs époux, sous réserve que le dossier de mariage soit complet et actualisé.

Si plus de 3 mois (ou 6 mois) se sont passés entre le dépôt du dossier et le mariage, il faudra fournir de nouvelles copies d’acte de naissance.

Lieu : Le mariage doit être célébré à la mairie, dans une salle ouverte au public.

Toutefois, en cas d’empêchement grave d’un des futurs époux, le procureur de la République peut demander à l’officier d’état civil de se déplacer à son domicile ou résidence. En cas de péril imminent de mort, l’officier de l’état civil pourra même se déplacer au domicile ou à la résidence de l’un des futurs époux sans intervention du procureur.

Déroulement
La célébration transforme les futurs époux en époux effectifs.
Elle doit être faite par le maire (ou son représentant), en présence des futurs époux et des témoins.
Lors de la célébration, chaque futur époux confirme son engagement à respecter les obligations du mariage. Un traducteur-interprète peut être présent. Un livret de famille est délivré aux époux.
Dans les jours qui suivent, ils peuvent demander à la mairie un extrait ou une copie intégrale de l’acte de mariage.

 

PACS

Le PACS (pacte civil de solidarité) est un contrat qui offre aux couples non mariés la possibilité d’or­ganiser leur vie commune, avec quelques avantages sociaux et fiscaux à la clé. Sur les plans juridique et administratif, se pacser crée un lien plus fort que le concubinage, mais moins fort que le mariage.

Qui ? Toute personne majeure célibataire peut conclure un pacte civil de solidarité avec une autre personne remplissant les mêmes conditions.
Néanmoins, le pacte est interdit entre ascendant et descendant (père ou mère, fils ou fille) et entre collatéraux jusqu’au troisième degré, c’est-à-dire frère et sœur, oncle et nièce. Il est également interdit de se pacser entre « alliés en ligne directe » (par exemple, enfant de son ex-conjoint).

Où ? Le Pacs est enregistré en mairie ou chez un notaire.

Pièce à fournir :
Convention de Pacs remplie ( à signée devant l’officier d’État-Civil ou non).
– Une attestation de non-parenté et de non-alliance.
Une attestation sur l’honneur de résidence commune.
Vos actes de naissance (- de 3 mois).
Vos pièces d’identité en cours de validité.
– Vos justificatifs de domicile (- de 3 mois).

Une fois enregistré, l’officier de mairie ou le notaire fait inscrire le Pacs sur vos actes de naissance.

Vous souhaitez dissoudre votre Pacs ? Si vous vous mariez, le Pacs prend fin automatiquement et les partenaires en sont informés par courrier.
Hors mariage, vous pouvez dissoudre un Pacs seul ou conjointement, auprès de la mairie ou du notaire qui a enregistré la convention.